Pourquoi agir pour le devenir durable des quartiers pavillonnaires ?

Le devenir des zones pavillonnaires pose en effet question aujourd’hui, au moins pour une partie d’entre elles, alors qu’elles n’ont jamais bénéficié jusqu’ici d’actions publiques coordonnées et ciblées, et alors que nombre d’entre elles pourraient commencer à présenter des signes de fragilisation à divers titres.

On peut ainsi s’inquiéter de l’atonie de la valeur immobilière de certaines zones rurales en comparaison de celles des métropoles, du vieillissement du bâti, des dépenses énergétiques et d’entretien, et des problématiques de transports, souvent coûteux pour les ménages et générateurs d’impacts environnementaux. On peut encore craindre la relative fragilité économique de certains ménages face à ces coûts cumulés, comme l’âge avancé d’une part croissante des habitants pour qui le mode de vie pavillonnaire peut devenir inadapté, au regard de la difficulté d’accès aux services, activités ou commerces… Et cette liste n’est pas nécessairement exhaustive.

Mais ces potentielles fragilités ne sont pas toujours flagrantes, pour les résidents comme pour les élus, car elles impactent une part seulement des habitants, parfois réduite, souvent minoritaire au sein des lotissements. Certaines populations n’en restent pas moins soumises à des difficultés sociales ou économiques compliquées à résoudre. D’autant que les complications peuvent devenir cumulatives dans certains endroits et pour certaines personnes. Par exemple : une personne âgée commençant à éprouver des difficultés à conduire et à monter les étages de son pavillon, dans un secteur pavillonnaire sans services, éloigné des pôles médicaux et commerciaux, sans transports publics à proximité, essuyant une perte de valeur immobilière relative qui complique l’hypothèse d’un déménagement vers un logement de plain-pied dans une zone mieux desservie…

Des inquiétudes peuvent aussi se faire jour au regard de l’impact des extensions pavillonnaires sur la consommation des terres agricoles et sur la dégradation des paysages, ou au regard de l’exposition aux risques naturels ou technologiques de certaines zones construites à une époque où la prévention était balbutiante. Intensifier les zones pavillonnaires en déclin, c’est alors lutter contre la sous-occupation des habitations de certains lotissements anciens et c’est inciter les nouveaux acquéreurs à réinvestir ces quartiers, parfois proches du centre, plutôt que de se déporter en lointaine périphérie urbaine.

L’étude sur le devenir des zones pavillonnaires périurbaines a été réalisée par un groupement constitué d’urbanistes, architectes, ingénieurs, paysagistes, géographes et sociologues, ayant des expériences multiples et complémentaires sur cette question, sous le pilotage de la DREAL Normandie.

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