Artificialisation des sols normands en 2023

La parution des données de consommation d’espaces 2009-2024 permet de prendre connaissance, à l’échelle nationale, régionale et départementale, de la consommation ENAF du 1er janvier 2009 au 1er janvier 2024.

Précautions d’utilisation

Il est rappelé que les données 2009-2024 remplacent les données produites précédemment, sur la totalité de la période. En effet, les nouvelles données intègrent aussi des corrections sur les années précédentes. En particulier, le calcul propose une rectification des « rebonds », à savoir les parcelles passant de NAF en urbanisé une année, avant de revenir en NAF l’année d’après.

A l’échelle nationale et régionale, le rythme de consommation d’espace connaît une tendance à la baisse depuis 2011. Le point le plus bas a été atteint en 2019, année lors de laquelle 19 491 hectares (ha) ont été consommés à l’échelle nationale, et 1 401 ha en Normandie. En 2023, la consommation d’ENAF nationale est de nouveau passée sous la barre des 20 000 ha (19 263 ha). En Normandie, dont le rythme de consommation d’ENAF croissait depuis 2019, 2023 marque également une baisse avec un retour à la valeur de 2021 (1 564 ha). Du 1er janvier 2011 au 1er janvier 2024, 22 459,3 ha ont été consommés en Normandie.

Le Calvados demeure le département le plus consommateur de ses ENAF : 0,09% de la surface départementale (472,7ha) a été consommée en 2023.
La Seine Maritime et l’Eure ont un taux de consommation proche de la tendance régionale, à savoir 0,06 % de la surface de leur territoire (Normandie 0,05 %)
Dans l’Orne, seuls 160 ha d’ENAF ont été consommés, soit 0,03 % de la surface du département.
La Manche a consommé 246,7 ha, soit 0,04 % de sa superficie.

Voici la comparaison du type de projets porté par ces opérations, entre la Normandie et l’échelle nationale :

En Normandie, nous pouvons noter l’importance de la place accordée aux logements, et une plus faibles consommation liée aux activités économiques.

Hors Mayotte, la consommation d’ENAF moyenne d’une commune française a été de moins de 1 hectare par an. Cette moyenne communale cache une grande diversité dans la répartition territoriale de la consommation d’ENAF. En effet, la consommation d’ENAF nationale est due à la fois à un très grand nombre de communes qui ont consommé relativement peu d’ENAF depuis 2011 et à un petit nombre de communes qui ont consommé beaucoup d’ENAF.

60,7 % de la consommation d’ENAF de 2011 à 2024 s’est faite dans des communes où la tension immobilière est faible, c’est à dire en zone C au sens du zonage ABC.

Retrouvez ici l’analyse des données nationales menée par le Cerema.

De l’échelle nationale à l’échelle communale, retrouverle suivi des données de consommation entre 2011 et 2023 ici.

Données régionales, au format classeur libre office, incluant les taux de consommation d’ENAF rapportées aux surfaces respectives :